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Description

Posée sur une longue barre moderniste des années soixante, la blanche surélévation s’inscrit précisément dans le paysage urbain de l’entrée de la ville de Genève. Le caractère traversant de la proposition met en évidence une dichotomie du lieu avec, à l'est, le lac et le panorama alpin que l’on domine et reçoit comme offrande visuelle et, à l'ouest, un quartier composé des grands édifices de l’internationalité économique que l’on ressent comme étant la marque de l’échelle de l’intervention.

Au-delà de l’intégration volumétrique, le projet affiche une belle maitrise dans l’enchevêtrement typologique des trois niveaux d’appartements créés. Au-dessus d’un étage complet de simplex, les duplex se déroulent en alternance avec des chambres accessibles soit vers le haut, soit vers le bas. De manière récurrente, les séjours s’ouvrent à la vue et se prolongent par de généreuses terrasses.

La conception de la coupe transversale, grâce à une légère différence de niveau, permet d’offrir un peu plus d’espace aux pièces de vie et un peu plus de lumière au cœur du logement dont la compression spatiale est renforcée par une matérialité en béton brut. Cette dernière se justifie également par un principe structurel, inspiré du type Vierendeel, qui se lie aux noyaux existants pour contreventer l’ensemble.

Aux plaques de marbre blanc de l’immeuble surélevé, répondent des panneaux en béton blanc que les agrégats de cette même roche métamorphique ancrent au domaine bâti pré-existant et dont les subtiles modénatures font appartenir son écriture à la contemporéanité.

Philippe Meier